Note de lecture n°2
La deuxième note de
lecture concerne un article du journal Le Monde intitulé "Les Enfants de la Net-génération".
Il s’agit d’une enquête dans laquelle on se demande quel comportement
adopteront les adultes de demain par rapport à leurs ainés puisque ceux-ci se trouvent dès leur plus
jeune âge emprisonné dans la Toile.
L’article commence par
une petite introduction contenant des données : aux Etats Unis, 50% des
12-17ans sont utilisateurs de sites communautaires (par exemple Myspace), en France
35% des internautes utilisent la messagerie instantanée (par exemple Msn) dont
la plupart sont des adolescents. Ainsi, l’usage de ces TIC (technologies de l’information
et de la communication) devient aussi fréquent que celui du téléphone ou de la
télévision.
Le deuxième paragraphe
relate le problème du changement de comportement social des futurs adultes. On
se demande alors si ceux-ci seront plus sociables, plus refermés sur eux-mêmes
etc. En tout cas, on constate alors que le réseau de sociabilité s’étend au-delà
du réseau de contact physique. Sylvie Octobre, sociologue, déclare alors que le
vrai travail des adolescents est « d’entretenir la bonne relation avec la
bonne personne à n’importe quel point de la planète ».
Les paroles de Sylvie
Octobre continuent dans le paragraphe suivant et elle nous apprend que les
réseaux sociaux aident les adolescents à se rendre conscient d’être un individu
parmi des millions d’autres. Ainsi, l’adolescent « obtient » un
nouveau droit : celui d’apprendre de nouvelles choses à ses parents et
parallèlement, transmettre son savoir à ses pairs.
Le paragraphe qui suit
nous éclaire sur le fait que de nos jours, pour les adolescents, les critères d’appartenance
ne sont plus autant sociodémographique (même âge, même région, etc.) que chez
leurs ainés. En effet, les adolescents se créent un réseau social en fonction
de leurs passions communes avec les autres.
Cependant, la suite nous
indique que les communautés virtuelles comportent des risques. On en vient à se
demander si la fréquentation quotidienne de ces communautés n’attire pas les
mauvaises rencontres ou si le dédoublement de personnalité avec les pseudos ne
risquent pas d’être nocif pour le développement de l’adolescent. De plus, le
psychologue Michel Stora craint la disparition des rencontres dans la vie
réelle à force de fréquenter ces réseaux sociaux.
Et même si cela peut s’avérer
toxiques pour certains, les réseaux sociaux peuvent adopter des fonctions
curatives pour d’autres. En effet, de nombreux forums existent pour partager
ses problèmes d’adolescent tout en préservant son anonymat. Ainsi, l’adolescent
se sent soutenu.
Mais un autre problème
est soulevé. A force d’être sollicité à droite à gauche, par les multiples
conversations sur les messages instantanées par exemple, une diminution de la
concentration de l’individu pourrait être constatée. Mais alors une question se
pose : qu’est ce qui serait le plus utile pour la société de demain ?
Se concentrer longtemps sur une même activité ou être capable de gérer
plusieurs activités en même temps ?
Pour Sylvie Octobre,
citée plutôt, le vrai enjeu pour l’adolescent est non pas la capacité de
concentration mais plutôt la hiérarchie de l’information. Il faudra apprendre à
classer les multiples informations trouvées sur le Web selon les plus
pertinentes. L’éducation, dans cela, a un rôle important à jouer.
Ainsi, cet article nous montre que les réseaux sociaux modifient bien le comportement des adolescents parfois en bien et en mal. On se demandera alors dans quelques années ce que deviendront les adultes de demain.
VINCENT, Catherine. « Les enfants de la Net-génération ». Le Monde, 7 octobre 2007. p.18.